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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 19:55

« Car ce que mon coeur désire, c’est plus qu’un engagement : c’est une liberté qui veut prophétiser tout devenir comme l’autre de l’être dont je suis » comme aurait dit Arthur Rimbaud, comme épris de l’ivresse d’une révélation qui établit que l’authenticité est insaisissable.
En fait l’authenticité n’est qu’une ineptie pour tous ceux qui croient en l’introspection, celle-ci ne se matérialisant de manière abstraite plutôt que fictive et donc de manière passablement anticipée.
Comment auriez-vous interprété avec plus de clarté le « je est un autre » d’Arthur Rimbaud en y apposant la valeur de la liberté ? Comment auriez-vous pu synthétiser avec autant de netteté et de concision ce qui est corrélatif à l’authenticité et à la liberté ? Comment, enfin, auriez-vous mieux relater ce que Jean-Paul Sartre interprétait comme cogito pré-réflexif à partir de ce qui aurait pu être définitif entre le sujet pensant et sa relation avec son être existant dans le monde de la réalité alors ontologique.
Evidemment ce que démontrait Sartre pouvait s’appliquer à la célèbre formule de Descartes : « je pense, donc je suis », si simplement il s’en était davantage suivi d’un constat alors moins vicié que celui d’un cogito pré-sélectif, ainsi qu’une pensée qui pense la pensée pour lui donner une raison qui certes se donne comme vérité mais qui dès lors en altère sa fixité.
En fait le rapport de l’être à un étant auquel Sartre envisageait d’y voir une rupture pré-existentialiste à son phénomène alors dressé comme étant trop tranché voire trop symptomatique à la conscience aurait dit Nietzsche, n’y voit là qu’une rationalisation intime là où il aurait fallu davantage relativiser ce qui est dans un rapport étroit entre les sens profonds pour finir dans une plénitude du caractère dans les cogitations superficielles.
En effet c’est dans cette transmutation qui intègre ce double renversement où le sujet est choisi et l’objet est pensé qu’il va de l’excès au défaut, puis du défaut à la qualité. Car tous ces états d’esprit n’ont de la particularité de leur surenchère que la singularité de leur équité.
Or ce sont les affects nés de ces états d’esprit qui se fixent alors dans le moi profond où trouvent leur quintessence les sentiments tels la rancune, le remords, le regret, l’amertume, la mélancolie ou, même dans un genre tout aussi opposé, le ravissement est l’extension la plus formelle de la sublimation par l’acte de la contemplation et pour aviver une beauté intérieure, beauté du coeur.
Mais je m’inquiète des risques de l’adversité ainsi qu’elle est parfois reconduite par l’humanité où c’est alors un moi superficiel qui surgit dans l’autre de soi-même, dans une rencontre que l’on fait avec le monde-apparence.
Et la mondanité du monde pour l’esprit bourgeois est plus un pléonasme qu’une vision d’un arrivisme malgré ce que le culte de l’image dérive chez lui vers celui de la possession.
Or le culte de l’image voilà ce que l’univers avec toute la tragédie qui le suit à la trace possède d’irrémédiable et de prosterné vis-à-vis de sa comédie anxieuse tant son désir profond doit se régler sur des aménagements dont l’illusion en est sa forme la plus prévalente.
Mais qu’elle est ma conception du cogito pré-réflexif ? Et en quoi l’être humain n’est-il pas condamné à une liberté qui ne soit pas vaine ?
Car dans le terme de liberté il y a un dépassement de l’engagement jusqu’à la libération ou toute autre forme de plaisir des sens, dans la quête même d’une structure de prolifération de l’esprit.
En effet le culte de la modernité n’étant que celui de la liberté, il s’en suit que l’éthique n’y est pas monnaie courante mais qu’elle a besoin pour rendre responsables les victimes de son système d’insertion plus socialisée pour qu’un ordre hypocrite permette de spécifier le pouvoir des individualités et d’en faire craindre ses proférations les plus illégitimes avec comme mot d’ordre comme disait Camus dans L’homme révolté : « ce n’est pas parce que tout est permis, que rien n’est défendu ».
Or considérons moins sous l’angle de la légitimité que de la responsabilité ce qui attise l’orgueil de l’eugénisme dans la contradiction même de son positivisme et saisissons-en l’ordre sceptique qui émane de son être et alors le rend reconnaissant pour graduer les aptitudes naturelles de l’esprit qui doit se dépasser, tout en aimant l’insaisissable.
Car si l’être humain est condamné à être libre, contrairement à Sartre nous pouvons dire qu’il ne la choisit pas d’emblée, car il nous faut convenir de la liberté originelle dont « s’accapare » Sartre quand il dit que « l’existence précède l’essence » ; ne pourrions pas d’avantage dire – si cette conception n’est pas trop hasardeuse – que cette essence préexisterait en chacun de nos actes et qu’ainsi l’homme a toujours besoin de se déterminer, car à tout instant une situation nouvelle impose un nouveau choix.
Et c’est cette notion de choix qui oriente la problématique de la liberté comme pré-sélective dans l’intérêt du moi. Cela devient exponentiel et de là peut surgir une force créatrice qui vient s’établir comme un nouveau législateur après celui du péché originel : « L’immortalité ne serait-elle pas cette tromperie que nous a légué comme un législateur le péché originel ? ».
Toutes ces analyses me conduisent à dire que même si je n’ai pas la puissance surnaturelle d’un surhomme, j’ai tout de même une acuité raisonnable doublée d’une sensibilité expérimentale de la réalité humaine dans ses oeuvres les plus fécondes de profondeur pragmatique.
Non il n’y a pas d’agent qui ne pâtisse pas et encore moins qui ne se sent agréablement mystifié. Et même si le vulgaire, la foule en venait à dire que l’étrangeté n’est jamais de mise mais toujours de trop, il ne faut pas croire en la foi mais, plus que cela, savoir qu’à tout désintérêt son reliquat.
Mais mon vouloir est dans l’espoir d’une réalisation d’un affinement des sens les plus profonds pour parvenir à la délibération tant escomptée dans l’acte de la création et de l’écriture et par ce biais en une « toute puissance du désir » que prône le surréalisme par rapport au langage métaphorique où l’inconscient s’en fait le porte-parole. C’est le vieux mot de Bacon : « Nemo naturoe nisi parendo imperat – On ne commande à la nature qu’en lui obéissant. »

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  • : Armand de Lesquivir
  • : Ci-présent vous trouverez des analyses, des poèmes en prose et des études philosophiques. Je cultive ma vocation dans les arts, poésie et philosophie. Goût pour les sensations nouvelles: rencontres, tourisme, la nature et la gastronomie. Aime donc le voyage, qu'il soit intellectuel ou contemplatif... Apprécie les langues anciennes pour leur puissance d'évocation et de conception et les langues actuelles pour leur utilité. Donc philologue mais qui n'oublie pas la réitération de l'histoire des langues sur les sciences humaines actuelles.
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