Je m’étais dis par un tour d’esprit familier : « Le silence est dort et la parole est d’argent et comme je suis franc je préfère l’argent et ce d’autant plus que je suis modeste. » Evidemment un tel mot d’esprit n’est pas innocent.
Mais s’il est « familier» ce n’est pas pour marquer la subtilité mais pour la masquer le rendant immédiatement accessible à la raison. Or ce que je veux c’est qu’il s’ouvre un horizon jamais exploré où la parole laisse alors parler le silence pour que les pires défauts s’offrent à l’humilité et l’avis le plus net serait le souhait de ne plus revenir en arrière sur des mots déjà prononcés et me garantir pour fixer cet expédient une nébuleuse dont l’artifice serait la renaissance picturale. Car la reconnaissance ne vaut pas la jubilation. Car j’en ai fait le critérium de ma vie et c’est ainsi que se propagera toute l’inclination de mes écrits pour un partage qui n’insiste pas sur les heurts et sur les mauvais alois où un reproche irait presque jusqu’à vous dire: « Mine de rien, vous le valez bien?» Mais à quoi ? L’amour? La grâce? La haine? La rancoeur? Le mépris? Non! Je ne veux plus savoir!
Y a-t-il quelqu'un dans la salle qui aimerait me saluer là où je suis dans l'entrebâillement où il n'y a plus d'opération à faire que de tout déranger sans pour autant se déranger.
En effet l’entendement peut fixer des points du corps où les habitudes sont des obstacles à l’ouverture ainsi qu’une fumisterie où comme le dit le sage Epicure: « La chair considère les plaisirs comme étant illimités, et il faudrait un temps infini pour la satisfaire.
Mais l’entendement, qui a déterminé le but et les bornes de la chair, et qui nous a procuré une vie parfaite et nous n’avons plus besoin d’une durée infinie. Il ne fuit cependant pas le plaisir et, quand les circonstances nous obligent à sortir de la vie, il ne se croit pas privé de ce que la vie offrait de mieux ».
Certes à l’achèvement d’une vie il ne faut pas finir de croire à l’envi et à se montrer plus précieux dans la prétention même des rouages de l’infinité des égards de la douceur et de l’extase déjà trop rabougris par les habitudes vaines et nonchalantes d’un amour qui s’essaie pourtant dans la proximité d’une faste découverte qui n’a plus pour elle que les affres d’une hypocrisie dont les sens de l’entendement sont prisonniers d’une innocence trop vacillante.