Le Baron d'Holbach dans l'Essai sur les préjugés (1770) dit: « les erreurs du genre humain sont universelles, parce que l'expérience a dû précéder la raison ». Sartre dans l'Existentialisme est un humanisme a posé de manière plus ou moins arbitraire et intuitive que « l'existence précède l'essence », ce qui parait contestable car paradoxal; mais c'est tout de même la raison qui juge de l'expérience de la même manière où l'existence est antérieure à l'essence car phénoménologiquement dans l'attente d'un événement aliénant pour la conscience. Par ailleurs cette essence en tant que raison d'un devenir subséquent peut toujours renouveler cette expérience; comment, en effet, se pourrait-il que l'existence ne soit pas transcendante par l'intentionnalité?
En fait c’est l’expérience qui crée l’acte de libération mais c’est la raison qui légifère la liberté. En fait l’expérience provoque ; la raison invoque.
De plus, dès les prémisses de l’existence l’essence ne se voit dépasser, à ce que l’on appelle vulgairement l’âge de raison, que par les événements en tant qu’affects sentimentaux qui la mette en retrait en tant que raison aliénante qui posera tour à tour les passions, – concept peu moderne et qui renvoie aux contraintes de la sexualité.
Et dire que Sartre est pour une liberté originelle qui s’établirait dans la prime enfance, niant tout de rond le péché originel car n’étant pas fatale dans une même nature phénoménologique ; car d’une part nous avons le péché originel en tant que perte de l’innocence et d’une autre la liberté originelle en tant que perte de la culpabilité dans les masques (preuve d’une épreuve conditionnelle à travers tout trauma, la naissance pouvant en être).
En effet il y a bien un parallèle à la nuance près – qui n’est pas la moindre – que dans le premier cas il y en va d’un monde idéal, dans le second d’un monde des apparences. Et ce n’est qu’à partir de cette liberté originelle que l’essence et l’existence se transmuent dans l’alternance. L’existence devient alors l’essence de l’être-au-monde.
L’existence, au moment de l’acte prononcé en tant qu’élaboration d’une liberté originelle, se distille alors dans l’essence en tant que sevrage d’un désir alors découvert mais aveugle quoi que dans le théâtre des sens, ceux-là dépeignent la comédie infantile en tant que jeu et qui peut être une lumière jetée sur une sensibilité en quête d’un épanouissement érotique, c’est-à-dire avant tout d’un partage d’amour.
Car il faut apprendre à écouter son corps, ce sans quoi le plaisir n’est équivalent qu’à la somme des petits plaisirs du quotidien sans d’autres formes que leur continuel apaisement systématique.
Mais ne faisons pas pour autant foi des habitudes : toutes ne sont pas mauvaises ; seul l’esprit mesquin et creux ne sait que s’arroger la médiocrité et la vulgarité. La grossièreté n’est qu’une vilénie : elle reste simple et enjouée car elle méprise l’hypocrisie bourgeoise dans sa pédanterie. Le vulgaire est l’ignoble, le non noble en tant que médiocre, socialement, bien sûr.
Le médiocre est avant tout celui qui ne sait pas tirer le fruit de sa réussite, qui ne comprend pas où est la juste mesure des choses, qui croit que tout est dispendieux c’est-à-dire hors de prix, sans comprendre que la récession dans laquelle il souffre n’est qu’en proportion de l’économie qu’il emploie à se justifier de lui-même. Le réalisme c’est mieux mais l’homme doit être, permettez-moi cette forme un peu simpliste, celui qui vit en Epicurien et meurt en Stoïcien, c’est-à-dire celui qui vit pleinement et meurt fermement.
A travers tous ces réseaux qui se recoupent dans une adversité notoire, il y a, aussi, bien sûr, les parvenus qui tirent au clair la moindre opportunité ainsi que le titre honorifique de « capitalistes noblement embourgeoisés ».
J’y verrais un contre-sens à l’étude mais je ne me montrerais pas lacrymal de crainte d’obtempérer par trop de cynisme ; en effet sans ambages je ferais passer le circulaire suivant qui dit que « la vie n’est qu’une fermeture sous scellée qu’il faut savoir rendre au partage avec largesse »
Cette fermeture est le passage du devoir au droit et cette largesse la liberté. Quand donc aura-t-on compris que l’indécision du créateur ne peut pas être ontologique mais phénoménologique car le domaine des apparences le considère dans sa tranquille habileté artistique qui le prend, parfois, au dépourvu d’un faux-semblant ou d’une malicieuse ruse dont le zèle cherche à le malmener malgré lui, lui qui se veut un dans l’éternité, authentique parmi tant d’autres qui ont le même désir d’accomplissement.
Non, il ne sera pas de bonne foi : une fois de trop et c’en est trop.
Non, il ne mentira pas, car à quoi bon mal dissimuler les choses
Non, il ne réifiera pas l’individu comme s’il le subsumait sous un « bien commun » anarchisant où la déchirure de l’existence n’emploierait l’autre qu’en tant qu’une simple incidence de ses propres symptômes.
Oui, il se fiera à la libéralité d’un « bien commun » si peu individualiste car collectiviste dans l’agencement de la liberté sous ses formes les plus variables, c’est-à-dire à partir du profit pour aboutir au partage des valeurs communes.
Enfin il est presque temps de légiférer sur l’histoire en faisant abstraction de ce qu’en elle-même elle enrôle dans une loi en rapport à une mesure substantielle en actes, des événements rapportés dans une liberté qui, elle, doit être le fondement pluraliste en tant qu’ouverture sur divers disciplines dont l’intérêt se sécrète dans l’historicité actuelle.
Toute historicité se veut éminemment libérale dès que les individualités ne se heurtent plus à la frange de l’exclusion socialisante.
D’ailleurs le socialisme, dans la politique actuelle, à défaut d’en être une modération de principe, est une hypocrisie du communisme, car en fait il vaut rien que pour l’exemplarité de son commerce des valeurs de persuasion en toute sincérité des réalités commerciales, c’est-à-dire socio-économiques.
Mais rien ne semble pouvoir prévaloir sur un système qui veut prendre « des mesures d’austérité » après avoir prononcé que « la faillite ne doit plus être considérée comme une abstraction ».
Alors est-ce du déni ou de la mauvaise foi ; ou bien une articulation d’un dilemme de mesures qui se répètent en voulant mieux se répercuter ?
J’opterais pour l’ultime solution même si pour l’éminence politique la jonction passe sous silence et peut ainsi paraître inconsciente, un peu comme une forme sous-jacente de la fracture sociale qui doit être discerner.
Il faut donc se dire que seule la jonction ne doit pas être une ignorance, ce sans quoi le formalisme débattu n’ouvrira pas de brèches vers une vérité relativement plus constructive d’absolu.
Etre de mauvaise foi c’est être inconscient c’est-à-dire faire semblant de n’être pas conscient d’un acte accompli alors qu’ignorer c’est véritablement ne pas se rendre compte de son effectivité ; cela va de pair avec le mépris.